TitleGate (également appelé Title Geddon), c’est-à-dire, le changement d’affichage des titres dans les SERP de Google depuis fin août nous apprend que l’impact de cette nouveauté est fort et loin d’être négligeable grâce aux données recueillies par deux études (Semrush et Alekseo). Depuis fin août, Google a changé les titres dans ses SERP et tient moins compte de la balise title dans ce champ au profit d’autres sources et notamment la balise H1. Un changement officiellement confirmé par Google, qui n’a pas plu à de nombreux webmasters qui ont exprimé leur mécontentement à son égard.
Lors du briefing de Google sur cette nouvelle fonctionnalité, John Mueller aurait indiqué que plus de 80% des titres dans les SERP apparaissent toujours en fonction de la balise Title. Mais est-ce réellement le cas ? Plusieurs études ont été publiées sur ce sujet, nous vous présenterons dans cet article un résumé de celles-ci.:
I. L’étude de Semrush
Mordy Oberstein (Semrush) a partagé deux graphiques sur Twitter montrant que le nombre de résultats de recherche Google affichant la balise Title dans les SERP a chuté en moyenne de 77 %, et lorsque cela s’est produit, environ 75% titres utilisaient la balise H1 au lieu de la balise Title.
Toutefois, d’autres sources peuvent être prises en compte si la balise H1 n’est pas considérée comme suffisamment pertinente, en utilisant d’autres balises HN (H2, H3, etc.), ou des ancres de liens dans le contenu de vos pages. Cependant, il convient de noter que cette étude a été menée avec seulement 2000 URL, ce qui est un échantillon assez petit, peut-être trop petit pour être représentatif.
II. L’étude d’Alekseo
Autre étude, beaucoup plus complète et intéressante car elle englobe plus de 80 000 URL et 16 000 mots-clés : l’étude d’Alexis Rylko (Alekseo). Selon lui, 40% des titres ont été réécrits dans les SERP tandis que les 60% restants sont des titres sans changement ou avec des modifications visuelles mineures.
Plus précisément :
- 42% des titres sont identiques à ceux sur Google
- 10.6% des titres ont des différences presque invisibles (changements de 1 à 2 caractères).
A noter également que selon cette étude, 30% des titres dans les featured snippets (résumés de réponses donné par le moteur de recherche) ont été réécrits, de même que les résultats organiques classiques.
Concernant la longueur des titres, l’étude précise qu’ils sont affectés quelle que soit leur longueur :
- Les titres sont réécrits peu importe la longueur des balises Title. Par exemple, pour les titres de 45 caractères, 45% sont réécrits automatiquement par Google
- Google allonge les titres trop courts : les titres de plus de 22 caractères sont réécrits à 60%.
Quoi qu’il en soit, d’après les résultats de ces deux études, il est clair que l’effet de ce nouvel affichage (rappelons-le, il n’affecte pas le classement des pages) est beaucoup plus fort que ce que Google a annoncé. On est loin des 80% de titres inchangés comme prévu.
Pour conclure sur l’impact du TitleGate sur le positionnement des pages
Comme indiqué par Google, la fonctionnalité TitleGate n’affecte pas la mise en page car elle ne serait utilisée qu’à des fins décoratives pour les internautes.
Effet sur le CTR (taux de clic)
Le CTR d’une page est principalement déterminé par l’importance de son titre et de sa méta description dans la SERP, donc si elle ne répond que partiellement à l’intention de recherche d’un internaute, une page ne devrait pas être plus visible par rapport aux autres pages partageant le même type de contenu. L’intervention de Google dans TitleGate pourrait donc avoir un effet positif ou négatif sur celui-ci. Par exemple, si Google préfère afficher la balise H1 dans ses SERP pour augmenter la pertinence pour les internautes, cela peut affecter l’intention de recherche en amont de la balise Title de cette page.
Ainsi, le titre de vos pages doit toujours être rempli correctement avec un ou plusieurs mots clés, ainsi qu’avec un contenu qui reflète votre page. L’objectif est d’atteindre un juste milieu entre le titre de la page et le contenu pour les internautes et les moteurs de recherche.